Aujourd’hui la mort est consignée chez les vieux.
Compagne de leur quotidien, elle hante leurs pensées: jeunes ils courtisaient les filles pour les approcher, vieux ils courtisent la mort pour l’éloigner. Certes, la mort fait encore quelques incursions chez les jeunes, mais si peu: les progrès de la médecine l’ont bel et bien consignée chez les vieux.
Quelle révolution ! -dont nous avons pourtant si peu conscience-: cette horrible compagne qui, dans le temps, pouvait frapper à notre porte à tout âge, à tout moment, est mise aujourd’hui quasiment hors d’état de nuire. Merveilleux pour le confort de la vie, l’est-ce autant pour la santé de l’âme ?