Véritable conseiller en politiques publiques de l’Etat, la Cour des Comptes s’est intéressée en juin 2013 au financement public de la recherche en France.
Et le premier constat est positif. L’Etat investit massivement pour favoriser la recherche grâce à un arsenal varié d’outils : investissements d’avenir, Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), Crédit d’Impôt Recherche (CIR). Il ne faudrait pas non plus oublier les collectivités territoriales et l’Union Européenne qui participent également à cet effort.
Au fil des années, les pouvoirs publics, ayant pris conscience de l’importance de la recherche et de l’innovation des entreprises, ont multiplié les solutions de financement.
Cela se traduit par une bonne performance de la France qui se classe, en ce début d’année, au sixième rang mondial et au deuxième en Europe en nombre de brevets publiés et déposés. Notre pays dispose d’une balance commerciale technologique bénéficiaire de 4.5Md€ en 2013, situation suffisamment rare en cette période de crises et de déficits pour être soulignée.
Toutefois la concrétisation économique des efforts d’innovation pose toujours problème. Une barrière perdure entre la recherche française, dont l’excellence scientifique est incontestable, et son application industrielle.
Pour le dire simplement, il est toujours difficile aujourd’hui en France de faire de la R&D à proprement parler. Preuve en est, la R&D des entreprises ne représente que 1.4% du PIB, bien loin de l’objectif des 3% en 2020 fixé par la Commission européenne.
Un tel écart s’explique notamment par le retard de la France, qui a préféré se spécialiser dans des secteurs peu intensifs en R&D (biens et services à la consommation, agriculture notamment) au détriment d’autres comme celui de la santé, véritable générateur d’innovation.
Heureusement ceci n’est pas rédhibitoire.
Il faut maintenant encourager les entreprises à franchir le pas. Et ce rôle, Médicen l’occupe pleinement depuis dix ans et continuera à l’endosser par son contrat de performance 2014-2018 avec de nombreuses initiatives visant à soutenir ses membres.
Médicen est présent tout au long du processus d’industrialisation, de la phase aval à la mise sur le marché des innovations, par un accompagnement et un soutien, notamment financier, pour faciliter cette étape décisive. Nous voulons créer un écosystème favorable qui permettra d’aider les entreprises en mutualisant les compétences et en développant les synergies.
Le pôle œuvre pour optimiser ces financements publics et permettre aux entreprises de réussir la concrétisation industrielle de leurs recherches. Parce que l’innovation s’encourage, Médicen doit transformer les aides de l’Etat en véritable moteur de réussite et de développement.