« Le dernier degré du bonheur est l’absence de tout mal ». C’est en ces termes qu’Épicure, grand penseur grec du IIIe siècle avant Jésus-Christ, exprimait sa conception du rapport entre le bien-être, le bonheur et la santé, excluant de fait la maladie et son traitement du champ de sa philosophie, l’épicurisme.
Une telle conception ne surprend guère aujourd’hui, tant l’image de la maladie, presque systématiquement associée à la mort, à la souffrance et à des traitements lourds, est négative dans nos sociétés occidentales. Le temps de la médication et de la guérison semble incompatible avec des préoccupations esthétique, de plaisir ou de confort, y compris pour les pathologies de la vie quotidienne, qui « empoisonnent l’existence » sans pour autant que le pronostic vital soit en jeu.
A une époque où le « beau » est mis en valeur dans la publicité, dans les médias et dans une large partie de nos représentations symboliques, il y a pourtant un formidable terrain à explorer pour les industries de santé.
C’est souvent la crainte de paraître peu sérieux et peu scientifique qui pousse à conjuguer médical et austérité et conduit à une séparation nette entre ce qui relève des cosmétiques et ce qui relève du médicament ou des produits de santé. Cette distinction a évidemment du sens, ne serait-ce que d’un point de vue légal. Il est cependant dommage qu’elle pousse bon nombre de laboratoires pharmaceutiques ou d’entreprises de santé à éluder la dimension de plaisir et d’esthétique dans la conception de leurs produits
Que l’on songe par exemple à la demande pour des prothèses plus réalistes. Il est évident que le patient lui-même est à la recherche de produits ou solutions qui permettent de masquer le plus possible, pour lui-même et pour les autres, sa pathologie. Soigner les maladies des hommes ne doit donc pas nous empêcher de les faire profiter de produits efficaces dont ils pourront jouir plus largement que par la seule dimension thérapeutique. C’est pourquoi plaisir, hédonisme et efficacité des traitements ne sont en rien contradictoires.
Au contraire, même, l’efficacité peut être renforcée par une apparence extérieure plaisante. Que l’on songe par exemple au textile médical qui vise à traiter la maladie veineuse. 22 millions de français sont concernés, de tous âges. Quoique prescrits par un médecin, nombre de patients rechignent à porter régulièrement les bas qui leur sont délivrés en pharmacies, en particulier ceux jugés peu confortables ou disgracieux. Cette situation représente un réel manque à gagner pour la collectivité, que ce soit en terme économique ou en terme de santé publique.
Innothéra, le groupe centenaire que j’ai l’honneur de présider depuis près de 30 ans a bien compris et intégré ces enjeux. Notre dernier produit en date, Varisma® Douceur, bas de compression veineuse élastique premium qui sort ce mois-ci, allie élégance, douceur, qualité et efficacité au service de nos patients, preuve qu’il n’est pas toujours nécessaire de devoir arbitrer entre ces différents critères. Cette analyse est au cœur de la stratégie d’Innothéra depuis des décennies et nous a conduit à développer des produits à la fois efficaces et appréciés pour leur confort et leur esthétique.
Tachons tous désormais de penser au plaisir du patient. Pour son plus grand bonheur et pour la plus large diffusion de nos produits!