Nos racines nous sont aussi cachées que celles de l’arbre. Qui, en contemplant un bel arbre étalant au soleil et à la lumière son resplendissant feuillage, campé sur un si solide tronc, se douterait, s’il ne le savait, que tout cela ne serait rien sans ses racines, si profondes mais souterraines, nourricières de tout son être, et infiniment plus résistantes aux caprices des vents et des saisons ? Immortelles sont-elles, même : coupez le tronc, des rejetons repoussent, semblables, nourris de la même souche.
Telles sont également nos racines. On peut les ignorer, mais on ne peut vivre sans elles. L’air du temps, ainsi qu’aux feuilles, nous donne nos couleurs, mais ce sont nos racines qui nourrissent notre être profond.