La souffrance grandit l’homme, le bonheur l’amollit, dit-on. Question de dosage, comme toujours. Si l’excès de bonheur amollit, l’excès de souffrance détruit. Ce qui est amolli peut se raffermir, ce qui est détruit ne se reconstruit pas.
Les guerres napoléoniennes, la guerre de 14-18, ces immenses souffrances collectives, ont-elle permis la floraison de grands hommes? Rien n’est moins sûr.
L’édifice de la vie de chacun : les souffrances, point trop grandes, en consolident la structure. Les bonheurs, point trop grands, le décorent et le parent. Il faut des deux, et raisonnablement.