Qui ne se réjouit d’être fort et invincible?
Qui ne se lamente d’être faible et sans défense?
Qui n’admire l’un et méprise l’autre?
La nature fourmille de tous ces êtres: le lièvre si couard qui ne sait que fuir; le misérable vermisseau que l’on écrase sans coup férir; la pauvre moule, si stupide crispée à son rocher; quelle misère et quelle honte que tout cela! Parlez-moi plutôt du lion, ce fier et invincible roi des animaux, de l’éléphant, ce mastodonte terrifiant, du renard, cet infernal rusé goupil….
Et pourtant, les uns et les autres vivent et survivent, depuis autant de millions d’années, souvent plus même pour les êtres les moins glorieux.
Peut-être bien que la nature, soucieuse d’équité, et de donner des chances égales à chacun de son petit monde, a doté les forts de faiblesses cachées, et les faibles, de forces insoupçonnées.
A nous de ne pas nous laisser éblouir par ce que nous admirons; à nous de savoir découvrir ce qui est caché et insoupçonné. A commencer en nous-mêmes….