Il y a un peu plus d’un an, la France défendait une initiative en faveur du Big data au Conseil européen.
L’idée était de promouvoir un cadre législatif et réglementaire harmonisé favorisant les entreprises européennes du numérique, notamment dans le cloud computing et le Big data, afin de faire émerger des leaders dans ces domaines.
Repris dans la déclaration commune du Conseil en octobre 2013, ce positionnement volontariste de notre pays allait dans le bon sens.
Aujourd’hui, il est temps de passer aux actes.
En effet, même si l’usage du Big data se démocratise, il suscite toujours de nombreuses craintes au sujet de la protection des données personnelles, notamment des données médicales.
Mais que représente réellement ce Big data qui suscite tant d’attrait et d’inquiétude à la fois ?
Nous sommes une génération connectée en permanence, par nos usages des réseaux sociaux, des appareils connectés, des smartphones, des ordinateurs ou encore d’Internet et nous générons de gigantesques quantités de données.
Face à cette masse de données mises à disposition, les outils du Big data nous permettent de les traiter et de les analyser rapidement et qualitativement.
Dans le domaine de la santé, cet usage du Big data peut être un formidable levier afin d’encourager l’innovation.
En effet, à partir des déclarations de patients sur les réseaux sociaux, de leur comportement, des données d’entreprises pharmaceutiques, d’hôpitaux et d’organismes de santé, nous disposons de sources de données considérables, variées et pertinentes à traiter.
Exploiter tous ces volumes de données peut nous permettre de profondément moderniser nos pratiques médicales, tout en réduisant les coûts pour notre système de santé.
Améliorer la prévention, inventer des soins ciblés et appropriés à chaque patient, optimiser la fabrication de chaque médicament en fonction de ses effets et de ses coûts, tels sont les fondamentaux de la médecine personnalisée rendus possibles grâce au Big data.
Aux Etats-Unis, le Big data en santé a réduit les coûts de centaines de milliards de dollars et pourrait permettre d’ici 2025 de traiter et d’enrayer la maladie d’Alzheimer grâce à des thérapies adaptées.
Ce qui est possible dans d’autres pays peut aussi s’appliquer en France.
Notre pays est bien positionné au niveau technologique et nos ingénieurs sont très compétents, forts d’une excellente formation.
A notre tour de fortement investir sur le Big data santé et de nous fixer des objectifs de progrès médical dans les prochaines années.
Nous en sommes capables alors saisissons cette opportunité du Big data santé qui s’ouvre à nous.